Circeo

Savoir / Circée / Colibri
Auparavant, elle transformait en cochon et autres animaux, les hommes qui avaient le malheur d'atterrir sur son île, récemment, elle s'est arrêté (même si ce n'est pas pour autant qu'elle ne déteste pas les hommes )

Erian éternua un grand coup, avant de se remettre à grelotter. Le froid qui l'enveloppait était anormal, pourquoi la température de sa maison était-elle aussi basse ? Il aurait pourtant juré que son père avait bel et bien mis des buches dans le feu de la cheminé pour qu'il ne s'éteigne pas durant la nuit.
Il éternua une nouvelle fois, avant de se mettre en boule pour essayer d'avoir plus chaud, mais des murmures lui parvinrent alors.
Voilà qu'il se mettait à délirer, sa chambre était vide, du moins, si sa sœur n'était pas venue dormir avec lui à cause d'un autre cauchemar.
Les murmurent continuèrent en s'intensifiant, ce qui fit grimacer Erian. Après tout, peut-être que des voleurs s'étaient introduits dans leur maison, profitant du sommeil de sa famille, ou des personnes malintentionnées, ou encore des tueurs. Cette dernière pensée semant la panique dans son esprit, il chercha à se relever, tremblant de peur, afin de se réfugier auprès de sa sœur. Mais à peine relevait-il la tête qu'il se cogna contre un objet non-identifié. Un murmure courroucé s'éleva, suivit d'un juron étouffé. Et pendant ce temps, Erian hallucinait.
Voila que les objets se mettaient à parler, et ils ne semblaient décidément pas très polis. Intrigué, il essaya encore de se relever afin de comprendre ce qu'il se passait, il se cogna une fois de plus, mais cette fois, une main le poussa sur le côté, et une voix hargneuse lui lança : " Hé ! Mais qu'est ce qui ne va pas chez toi ? Arrête de bousculer les gens dans leurs parties sensibles !".
"E-excusez-moi !" articulât-il avec difficulté.
Erian était en train d'halluciner, c'était sûr, ou encore il rêvait, oui, ce devait être ça, ce ne pouvait être que ça, hein ? Quelque chose n'allait pas.
Il resta immobile durant quelques secondes afin de prendre son courage à deux mains puis ouvrit lentement les yeux.
Une foule de personne étaient amassées les unes sur les autres, à demi-endormies ou aux aguets, petits ou grandes, de toutes tailles et formes. Il y avait même des enfants recroquevillés ici et là, ainsi que des vieillards aux airs extenués qui chancelaient de temps en temps à cause du plancher instable.
Les yeux écarquillés de stupeur, Erian essaya de reculer, effrayé de voir tant de gens, mais il se heurta contre un mur et hoqueta de douleurs. Jamais de sa vie il n'en avait vu autant réunis. Et ils étaient tous si serrés.
Des inconnus, des voleurs, des meurtriers. Une alarme dans sa tête lui criait de s'enfuir, de détaler à toute vitesse, alors, malgré la douleur, il se retourna vers la paroi et se mit à cogner dessus de toutes ses forces. L'air lui sembla soudain très lourd, il avait du mal à respirer. Il étouffait.
Sortir, il voulait sortir ! Sil-vous-plaît ! Que quelqu'un le fasse sortir de cet endroit, n'importe qui !

C'est alors que la porte contre laquelle il tambourinait s'ouvrit d'un coup, le faisant basculer en avant.

Il s'écrasa contre le sol, sa tête rebondissant contre la terre meuble qui se trouvait devant la porte. Des aboiements retentirent, suivit d'une voix aux accents grave et menaçants qui suintait la colère. Un main s'empara de lui avant qu'il n'ai pu se relever tout seul et le rejeta sèchement a l'intérieur du wagon, ce qui lui arracha un cri de douleur.
(3 bosses pour le prix d'une en moins d'une minute, ça commençait bien !)
Une grimace sur le visage, il ne bougea plus d'un poil, adoptant sa posture du caméléon, puis jeta timidement un regard vers son agresseur.
C'était un homme fin mais musclé, de taille moyenne, il avit clairement déjà vécu de nombreuse privations dans sa vie, mais son costume et ses bottes n’affichaient pas un pli, ni une seule tache de boue. Son visage était en parti dissimulé par une sorte de casquette militaire et par ses cheveux chatain-blond, mais de l'endroit où il se tenait, Kerian pouvait clairement apercevoir une barbe naissante sur le menton de cette sorte de soldat, qui ne semblait pas avoir vu de rasoir depuis un moment, ainsi qu'une drôle de tache blanche qui entourait son œil gauche, de la poudre ou un mauvais coup ?

Mais le plus étonnant était la forte odeur de lavande qu'il dégageait. (c'est Rêve déguisé, il l'a protégé des chiens et du colonnel qui l'aurait frappé sil l'avait déjà vu dehors.)
Une odeur qui semblait familière au jeune garçon. Ou l'avait-il déjà sentie ? Une idée lui traversa l'esprit.
Cependant, avant qu'il ne puisse mettre le doigt dessus, une nouvelle voix aux accents encore plus graves s'éleva. Les gens assemblé frissonnèrent, et se plaquèrent le plus loin possible de l'ouverture, la peur animant leur regard.
Erian haussa les sourcils, étonné que des simples mots puissent faire trembler autant ces gens, à l'évidences, ils n'étaient sûrement pas des meurtriers ou des voleurs, ils étaient trop affolés et peureux pour ça. Rassuré, le garçon poussa un soupir, il s'était fait peur pour rien.